Voilà 6 mois que je suis à Toronto, déjà ! Je n’en reviens pas, le temps file à une allure et en même temps, j’ai l’impression qu’il peut parfois passer très lentement. Après mon article sur les 3 mois d’expatriation à Toronto, les choses ont évolué. En le relisant, j’a pu constaté les prémices d’un léger blues de l’expatrié. Je vous raconte mon ressenti sur ces 6 mois d’expatriation au Canada et dans la grande ville de Toronto.
Le blues de l’expatrié
En effet, après trois mois passées à Toronto et à l’approche des fêtes de Noël, j’ai ressenti une vague de déprime. Comme on dit ici : I felt homesick. Ma famille, mes amis et mes habitudes alimentaires me manquaient. Jusqu’au point, où j’en avais presque les larmes aux yeux à la vue d’une photo d’une pâtisserie française ou d’un bon bleu bien moisi. Je n’étais absolument pas préparée à ressentir cette vague de nostalgie.
Pourquoi ? Parce que dans mon esprit, il était impossible en vivant à l’étranger d’avoir le mal du pays. Comment un expatrié peut ressentir de la nostalgie alors qu’il vit une expérience de vie. Or le fait de s’expatrier ne garantit pas le fait de vivre tous les jours des aventures. La routine existe aussi pour les expatriés et l’expatriation n’est pas des vacances. Boulot, Dodo et MiWay font donc partie de mon quotidien.
Heureusement, le coup de blues a été de courte durée, je suis à nouveau sur les rails. Mon amie Noëllie et ma maman m’ont envoyé en fin d’année, des colis remplis des choses que j’aime le plus au monde : des fromages, des livres, des chocolats et du thé. Grâce à toutes ces petites merveilles et au jardin de mon propriétaire décoré avec excès pour Noël, j’ai pu apprécier en compagnie de mon amoureux, les fêtes loin de ma famille. D’ailleurs, le blues de l’expatrié aurait d’autant plus difficile à surmonter si je n’avais pas eu Andrés pour me soutenir.
Mon humeur joyeuse est aussi revenue lorsque j’ai appris que ma maman venait me rendre visite fin mai, début juin (je croise les doigts que d’ici là tout soit réglé). Je suis donc impatiente de partager la ville et le pays dans lequel je vis depuis plusieurs mois avec les gens que j’aime. Puis, il y a quelques jours, je suis partie un week-end à Chicago. Changer d’air m’a fait beaucoup de bien. Bref, ces trois mois étaient difficiles (et je n’étais pas au bout de mes peines avec les Covid-19 qui nous pendait au nez).
L’hiver canadien pas si froid que ça
Oui, je sais ce que vous allez me dire : c’était une année exceptionnelle. J’étais pourtant arrivée prête : gros manteau, grosses bottes, bonnets, gants, leggings, écharpe, cagoule… La totale.
Il est vrai que j’ai tout de même utilisé la totalité de cet attirail durant quelques semaines. La première neige est arrivée mi-novembre, à Toronto, le 6 novembre. Je m’en rappelle car c’était le jour du départ de mon petit frère. C’est à partir de ce moment-là que l’hiver a commencé et fait de jolies montagnes russes : tempête de neige, neige, neige mouillée, soleil et ça recommence. Je pense sincèrement que les personnes qui m’ont parlé de l’hiver canadien ont exagéré. Enfin, pour Toronto. En effet, Toronto n’a pas le même climat que Montréal et que la région du Québec, en général. Au Nord, les habitants peuvent voir le mercure descendre à 30 degrés mais ici, à Toronto, il n’a jamais dépassé les moins 20 degrés. D’ailleurs, je crois que c’était moins 18 en ressenti (qui plus est), le plus bas que j’ai pu vivre.
J’ai donc été un tout petit peu déçue par cet hiver doux. Par contre, j’ai eu le plaisir de vivre un hiver avec de la neige. Même si celle-ci n’était pas toujours constante, c’était tellement agréable de voir les paysages en blanc. Lorsque des petits flocons tombaient, Andrés et moi avions des visages enfantins. Il aurait fallu nous voir le jour de notre première tempête de neige, nous étions les seuls à marcher et à l’affronter tellement nous étions heureux de vivre ça. Qui sait, j’aurais peut-être la chance de vivre un hiver plus costaud une autre fois ?
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